Tout comprendre sur la formation par alternance

Financer les études, comprendre le monde de l’entreprise, découvrir un secteur d’activité et apprendre à le comprendre, accroitre son expérience… ce ne sont pas les raisons qui manquent lorsqu’on parle de la formation en alternance. Si la plupart des jeunes sans emplois connaissent parfaitement cette orientation, d’autres sont encore à la phase de découverte. Pour vous éclairer, je vous propose de lire cet article.

Les deux différents types de contrat

               Il existe actuellement deux contrats pour la formation en alternance : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Pour ces deux cas, l’apprenant devra alterner une période de stage pratique en entreprise et un enseignement théorique en centre de formation d’apprentis. En entreprise, il pourra apprendre un métier et développer des compétences opérationnelles. En centre de formation, il devra apprendre tous les savoirs théoriques nécessaires dans une entreprise.

Le contrat d’apprentissage

               Ce type de contrat est destiné aux jeunes entre 16 et 25 ans, aux élèves de 15 ans ayant terminé la classe de 3e, aux jeunes de moins de 30 ans (pour l’obtention d’une meilleure qualification suite à un autre contrat d’apprentissage) ainsi qu’aux jeunes de moins de 30 ans qui ont interrompu leur premier contrat, pour une raison involontaire. Cette limite d’âge ne s’applique plus pour les travailleurs handicapés et les futurs entrepreneurs.

               Ce contrat peut être à durée déterminée ou indéterminée. Si l’embauche est définitive, à la suite de ces contrats, il n’y aura plus de période d’essai à la fin de la période d’apprentissage.

               Les trois acteurs majeurs de ce contrat sont l’employeur, le centre de formation et l’apprenant. Ils ont donc chacun, des engagements à respecter. L’employeur doit fournir une formation complète en plus de payer son apprenti. Le centre de formation quant à lui se doit de former l’apprenti. Et enfin, l’apprenti s’engage à travailler et suivre également la formation dispensée par le CFA.

               Pour avoir un titre homologué par l’Éducation Nationale, l’apprenti doit suivre cette formation en alternance auprès d’une entreprise agréée, ayant une expérience professionnelle suffisante (3 ans et plus), possédant les équipements nécessaires pour que l’apprenti puisse se former et enfin avoir un employeur ayant un diplôme équivalent à celui que l’apprenti vise.

               Ce type de contrat doit aussi respecter certaines règles. À savoir, l’établissement en 3 exemplaires pour les 3 parties concernées (entreprise, CFA et apprenti). Avoir une durée identique au cycle de formation avec une période d’essai de 2 mois.

               Les conditions de travail varient selon les entreprises. Quoi qu’il en soit, ils doivent être établis au préalable par l’employeur et l’apprenti. Toutefois, il faut noter que la durée maximale de 7 heures doit être respectée, pour les apprentis de moins de 18 ans.

               Le salaire sera quant à lui, calculé, à partir du pourcentage du salaire minimum interprofessionnel de croissance. Il peut donc varier de 25 à 78 %, selon l’âge de l’apprenti ainsi que l’année d’exécution du contrat.

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Le contrat de professionnalisation

               Le contrat de professionnalisation est un dispositif, mis en place, pour que chaque secteur d’activité puisse assurer des formations en rapport avec leurs besoins. Ce cadre est donc assez souple, car les branches professionnelles définissent leurs propres modalités de formations.

               Généralement, ce contrat est destiné aux jeunes entre 16 et 25 ans qui ont abandonné les bancs de l’école. Mais il concerne aussi les demandeurs d’emploi (de tout âge) ainsi que les salariés qui n’ont pas les qualifications nécessaires pour le bon déroulement de son travail.

               Il se présente sous forme d’un contrat CDD ou CDI. Le premier cas peut durer entre 6 et 12 mois. Seules les personnes ayant un social type RSA ou AAH peuvent rallonger cette durée à 24 mois. En cas d’échec à l’examen ou de maladie, l’apprenant pourra signer un renouvellement. Le deuxième cas sera appelé action de professionnalisation et pourra s’effectuer à temps partiel. Quel que soit le contrat en vigueur, il doit être déposé auprès de la DIRECCTE.

               La formation de courte durée sera adaptée aux besoins de l’entreprise. La plupart d’entre elles débouchent à un certificat reconnu par la profession ou un titre répertorié. Mais faites attention, car les qualifications et les compétences que vous aurez acquises ne seront pas faciles à transférer vers d’autres domaines.  Néanmoins, si l’entreprise prévoit un prolongement de la durée du contrat, d’autres formations (dont des diplômes d’État) peuvent être considérées.

               La durée de la formation doit être de 15 % à 20 % de la durée totale du contrat (soient environs trois jours par mois, dans la plupart des cas). Elle ne doit donc pas être inférieure à 150 heures.

               Les fourchettes de rémunérations versées sont de moins 55 % du SMIC pour les apprentis de moins de 21 ans. Pour ceux qui ont passé l’âge, elles peuvent s’élever à 80 %. Pour connaitre le salaire exact, il faut donc se référer à l’âge de l’apprenant, mais également à ses diplômes. De toute façon, la plupart des entreprises prévoient un salaire toujours supérieur à la norme. C’est par exemple le cas du secteur bâtiment et travaux publics, mais également la poissonnerie et l’automobile.

Envie de sauter le pas ? Voici ce que vous devez faire

               Pour obtenir les informations nécessaires sur les différents emplois en alternance, vous pouvez vous dirigez, auprès des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ou DIRECCTE, de Pôle emploi, de l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) ou de la Mission locale ou Permanence d’accueil, d’information et d’orientation.

               Pensez aussi à chercher auprès des entreprises de travail temporaire. Ces derniers peuvent également embaucher des jeunes pour une formation en alternance.

               Si malgré cela, vous ne trouvez pas d’entreprise, vous pourrez tout de même suivre des formations, à condition qu’il y ait encore des places libres auprès de la CFA.